Montmorency contre le CPE

Ce matin, Chirac puis Villepin ont annoncé que le CPE va être remplacé dans un très bref délai par un autre dispositif ciblé pour les jeunes peu ou pas qualifiés. Ce remplacement (qui n'est qu'un retrait déguisé) est une victoire très importante pour la jeunesse qui s'est faite entendre.

Cependant, j'espère que ce retrait ne sera pas une fin en soit mais bien une ouverture pour un débat avec les partenaires sociaux et que l'on va voir germer une vraie réforme sur la formation et l'accès au monde du travail. Le pays est ni sclérosé ni allergique aux réformes, mais son peuple est alerte et ne se laisse pas dirigé par le grand capital et une oligarchie économique !

Bravo à tous ceux qui se sont mobilisés. Prochain rendez-vous, 2007, les urnes (pour ceux qui auront 18 ans...) et, d'ici là, n'oubliez pas que la politique ne se fait pas que dans la sphère des institutions mais au quotidien en discutant et en échangeant ses idées, il ne faut pas se mobiliser que quand ça va mal mais au quotidien pour éviter que ça aille mal...

Les problèmes de surdité de notre président ne semblent pas être résolus. Il nous l'a prouvé encore une fois vendredi soir, dans son allocution. Il a promulgué la loi, c'est à dire qu'elle est signée. Mais dans un même temps, il parle d'une deuxième loi visant à modifier son Contrat de Première Exploitation. Il a la bassesse d'utiliser des manoeuvres politiciennes pour embrouiller les français là où la jeunesse attend des symboles forts. Ces pseudo-avancées que nous propose Chirac (réduction de la période précaire, motivation du licenciement) sont des effets d'esbrouffe là où la jeunesse attend des vraies mesures pour l'emploi. Il continue à nous proposer de la précarité là où la jeunesse attend de la sécurité et où les patrons veulent de la fléxibilité (ce qui n'est pas incompatible...). Encore une fois, il nous fait preuve de son décalage par rapport à ses "chers compatriotes". Des décennies de pouvoir l'ont enfermé dans une tour d'ivoire d'où il n'est plus capable de comprendre les problèmes du peuple et encore moins ceux de la jeunesse. Face à ce triste constat, nous nous devons de rester mobilisés et de continuer à lutter.

Parlez du CPE avec les gens autour de vous, échangez vos idées : les discussions ne peuvent être que constructives.

D'autre part, lundi de 10h20 à 13h, sera organisé, en salle de permanance au lycée, un vote à bulletin secret pour déterminer si vous voulez (ou non) bloquer le lycée mardi 4 avril pour montrer votre déaccord (ou non...) au CPE.

Villepin a essayé de jouer la montre, il espérait que nous allions nous épuiser. Le nouveau rassemblement monstre du Mardi 28 mars lui a montré que notre détermination n'est pas entamée. Avec près de 3 millions de manifestants, le mouvement anti-CPE atteind des proportions énormes. Le gouvernement ne comprend pas le malaise qui habite la jeunesse. Les différentes organisations jeunesse n'arrivent plus à dialoguer avec Villepin, le gouvernement est sourd. Le conseil constitutionnel a, aujourdui, validé la loi. La prochaine étape se déroule dès demain, vendredi, où Chirac va passer à la télévision. Il veut passer en force. Si il décide (ce qui est très probable) de signer définitivement la loi, la situation sera très grave. La jeunesse ne va pas se démobiliser ainsi et le mouvement risque alors de s'envenimer...

Pour le moment, la prochaine manifestation est programmée pour le Mardi 4 Avril.

1,5 million de personnes en France. Cette manifestation a été un réel succès. Nous sommes plus proche que jamais de la victoire. Villepin s'entête car il fait du CPE une affaire personnelle mais nous sommes plus entêtés que lui.

Vendredi matin, les portes principales du lycée ont symboliquement été fermé. Une foule s'est accumulée et à 11h plus de 200 élèves étaient encore devant les grilles pour montrer leur opposition au CPE. Battus par le froid, les portes ont été réouvertes vers 13h. Cet avertissment sans frais est un premier pas...

Comme je l'ai déjà indiqué dans l'article précédant, deux nouvelles dates de manifestions sont prévues. La première, jeudi 16 mars, départ : 14h Pl. Italie. La deuxième partira le samedi 18 mars de la place d'Enfert-Rocheraux à 14h. Il est évident que l'idéal serait d'aller aux deux, mais celle de samedi est la plus importante pour deux raisons. Tout d'abord, elle concerne aussi les adultes et sera donc encore plus importante. D'autre part, une mobilisation imortante samedi serait une preuve pour le gouvernment que nous ne sommes pas des tire-au-flants qui n'ont que pour objectif de louper des heures de cours mais, que nous sommes déterminés.

Pourquoi un contrat précaire limité aux moins de 26 ans ? Pourquoi, si il doit exister, ne s'appliquerait-il pas à toutes les premières embauches ? N'est-ce pas l'expression d'un racisme anti-jeune engagé par un gouvernement âgé qui veut garder ses privilèges et empèche les jeunes générations de s'intégrer dans le monde du travail. La différence entre le salaire en début et fin de carrière et de plus de 40%. Le fossé se creuse. Ne laissons pas le gouvernement instaurer un conflit entre les générations, un renforcement du lien entre les générations serait en contraire plus profitable. La politique du gouvernement ne doit mettre à l'écart l'avenir, nous la jeunesse !

La lutte engagée doit se poursuivre. Deux nouvelles manifestations sont prévues le jeudi 16 et le samedi 18. Ces dates seront décisives, après le 7 mars qui a fait vaciller le gouvernement, nous devons maintenant porter le coup de grâce et achever ce CPE qui bafoue nos droits à l'avenir. Restons mobilisés, nous gagnerons. De Villepin ne pourra rester sourd face à nos cris de colère !

200 000 personnes à Paris, 100 000 à Marseille, 70 000 à Bordeaux, 50 000 à Toulouse, 40 000 à Nantes, 30 000 à Rennes ; incontestablement, cette mobilisation a été une grande réussite.

Les français, et particulièrement les jeunes, ont affiché leur colère contre ce gouvernement et son CPE. Nous avons montré que nous nous intéressons à notre avenir et à la politique de ce pays. Cette démonstration de force a fait vaciller le gouvernement. Certains députés de droite commencent à comprendre l'erreur commise par M. De Villepin avec ce CPE et lui demande de le retirer. NOUS SOMMES EN TRAIN DE GAGNER. Il ne faut pas lacher la pression.

Avec la moitié des fac' en bloquées la démonstration des universitaires est impressionnante et nous devons, nous aussi, lycéens prendre part à cette lutte.
Villepin a déclaré que "la présidentielle dépend du CPE", nous sommes d'accord sur ce point. Dans ce cas, une seule issue est acceptable, le retrait pur et simple du CPE.

Voici l'adresse de l'UNL (http://www.unl-fr.org/?p=cpe) et la FIDL (http://www.fidl.org/) qui sont les deux principaux syndicats lycéens.

Il y a aussi http://www.stopcpe.net blog du Collectif qui regroupe toutes les organisations luttant contre le CPE.

Vous y trouverez des info' et des arguments contre le CPE.

Article tiré du blog http://utopieaction.typepad.com/ , blog de M.Dumet (conseiller municipal de Montmorency (PS))

" Appel à la manifestation du Mardi 7 Mars contre le CPE :

Depuis 2002, les différents gouvernements de droite nous démontrent leur incapacité à mener une réelle politique sociale. Ce nouveau contrat de travail, est (pour l'instant) la démonstration la plus flagrande du recul social engagé. Comparable aux conditions de travail d'avant 1973 (date à laquelle l’obligation de motiver tout licenciement à été imposée par la loi), ce contrat plonge la jeunesse dans une précarité de l'emploi. Précarité très dangereuse car elle implique, indubitablement, une précarité des revenus.

Dans la conjoncture actuelle, où l'entrée dans le monde du travail est déjà très difficile pour les jeunes, nous ne pouvons, nous lycéens et futurs employés de moins de 26 ans, accepter d'être, pendant deux ans, une main d'oeuvre malléable et jetable, hantée par la crainte d'un licenciement abusif et promis, ainsi, à un avenir incertain.

Avec ce nouveau contrat de travail, le gouvernement va aussi détruire le droit au logement, et à tout projet d'avenir. Comment espérer trouver un bailleur ou une banque prêt à faire confiance à jeune en situation précaire ? Les garantis mises en place par le gouvernement en cas de rupture d'un CPE, et donc d'un licenciement, pour assurer la pérénité des revenus sont clairement insuffisantes !

Nous souhaiterions que la confiance à notre égard soit égale à notre motivation et nous souhaiterions être considérés comme des employés à part entière. La jeunesse n'est pas une maladie, et même si elle implique des défauts, elle implique aussi des qualités indéniables.

Contrairement à ce que pense Mme Parisot, ce n'est pas parce que "la vie, la santé et l'amour sont précaires" que le travail doit l'être aussi ! C'est pour ces raisons que de nombreux lycéens de Montmorency refusent le CPE et ont décidé de lutter.

Nous nous rendrons, le 7 mars, à la manifestation parisienne (14h30 Pl. de la Republique) contre le CPE pour montrer notre mécontentement.